La France, État d’Europe occidentale dont la devise résonne fortement dans toute l’ Europe « Liberté, Égalité, Fraternité » depuis 1875 et dont le principe fondateur est la démocratie : « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », a apporté les Lumières en Europe et fut le premier État au monde à introduire le suffrage universel lors du vote de 1792. Cependant, l’histoire montre que la France et la Suisse ont été parmi les derniers États démocratiques à accorder aux femmes le droit de vote.
L’histoire du vote est l’histoire de la démocratie, et la démocratie comme un système organisationnel d’une nation prouve ses performances en se rapportant à l’homme. Dans un régime démocratique, l’homme est mis au premier plan et le devoir de l’État est de garantir son bonheur et sa longévité.
Malheureusement, il y a un décalage entre les principes démocratiques du droit naturel, l’égalité en droits et libertés et la réalité parce que la compétence des femmes dans la vie politique est exclue. Les mouvements en masse ont commencé au XIXe siècle et ont pris de l’ampleur au XXe siècle.
Les premiers pas vers une société égalitaire
Jusqu’à la fin du XIXe siècle – au début du XXe siècle, dans la plupart des pays du monde, les femmes étaient les cibles d’une injustice sociale, humaine et politique, une injustice qui a laissé une racine forte dans la société dont le bandage représentait la lutte acharnée pour l’égalité des droits et des chances.
La France est aussi le pays où les premières structures de la doctrine féministe ont pris forme lors de la Révolution française (5 mai 1789 – 9 novembre 1799), mais l’affirmation de la valeur de la femme d’un point de vue civique ne s’est concrétisée par un changement juridique que deux siècles plus tard.
This right to vote is the basic right without which all others are meaningless. It gives people, people as individuals, control over their own destinies . (Lyndon B. Johnson)
L’affirmation de la femme à travers tout ce qu’elle peut être dans le monde
La première militante connue qui s’est révoltée contre l’infériorité qui caractérisait la perception des femmes dans la société patriarcale fut Olympe de Gouges. Elle a énoncé les principes de l’émancipation de la femme dans la « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenneté – 1791 ». Le droit de vote est l’un des droits électoraux fondamentaux et les droits électoraux sont par excellence des droits exclusivement politiques.
Si au XIXe siècle, les femmes n’avaient pas leur mot à dire dans la politique nationale du fait que leur rôle était considéré comme strictement domestique, la révolution industrielle a créé un contexte propice aux rencontres pour les débats sur l’inégalité des sexes. Bien que les possibilités d’emploi pour les femmes soient très limitées, la révolution industrielle a déclenché des campagnes pour les droits et libertés civiques.
Un petit pas pour le Royaume-Uni, un grand pas pour les femmes du monde
Le rôle décisif dans l’affirmation sociale des idées féministes est joué par le « Suffrage Movement ». Ce mouvement pour l’émancipation des femmes en Angleterre au début du XXe siècle visait à obtenir des droits politiques pour les femmes, y compris le droit de vote. Les suffragettes ont fermement défendu leurs convictions sociales et politiques: « elles ont incendié des boîtes aux lettres et des bâtiments vides, posé des bombes pour endommager des églises et des biens ».
Beaucoup d’entre elles ont dû payer de leur vie (voir ici l’histoire de la militante anglaise Emily Wilding Davison dont la mort a parcouru le monde), et d’autres ont été agressées physiquement et sexuellement. Les désirs des femmes du monde entier: l’égalité des sexes, l’égalité de rémunération, le congé de maternité et le chômage partiel sont pris au sérieux dans la plupart des pays du monde.
Le premier État à donner le ton à la lutte pour le suffrage universel
Le premier pays autonome qui a accordé aux femmes le droit de vote en 1893 a été la Nouvelle-Zélande. Emily Davison est devenue une martyre parmi les femmes en Angleterre. Le Royaume-Uni a accordé le droit de vote aux femmes de plus de 30 ans après sa mort (1918).
La plupart des États européens ont adopté le suffrage universel entre 1913 et 1939. La victoire de l’égalité des sexes en France s’est consolidée le 21 avril 1944, renforçant le principe que la politique se fait avec la tête et non pas avec le sexe. L’article 17 de l’ordonnance sur l’organisation des pouvoirs publics en France après la Libération accorde aux femmes le droit de vote. Dans les années 80, les derniers articles discriminatoires du droit civil ont été supprimés. La lutte des femmes françaises a été l’une des plus longues.
La situation politique actuelle
« Le suffrage des femmes est le produit d’une longue histoire qui fait partie de l’histoire contemporaine ».
À l’heure actuelle, les pays démocratiques autorisent et même encouragent les citoyens adultes exigeants à exercer leur droit de vote afin de jouer un rôle actif dans le choix de bons représentants. C’est un processus facile, qui n’implique que de la bonne volonté et de la responsabilité. Il est difficile de croire qu’aujourd’hui, dans le pays qui a apporté l’une des conceptions intellectuelles, philosophiques, idéologiques, culturelles et antiféodales les plus importantes (les Lumières), le droit de vote n’était pas un droit universel.
Pour arrêter de répéter les erreurs du passé, les gouvernements du monde sont délibérément composés de femmes, le gouvernement français se classant au deuxième rang de l’Union européenne avec 47/100 représentantes gouvernementales.
Sources :
- La France
- Droit de vote des femmes
- Dreptul la vot. Lupta femeilor pentru egalitate
- Egalitate,feminism și sexism
- Suffrage universel
- Sufragiul internațional al femeilor: o cronologie a câștigării votului pentru femei
- Mișcarea sufragetelor
- Abia de o sută de ani, femeile au dreptul să voteze
- Sufragetă
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1 thought on “21 avril 1944 : Le droit de vote est accordé aux femmes françaises – Le flou du déséquilibre social”
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