3 mythes du folklore roumain pour l’Halloween

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Traduction : Emanuela Crăciun 

Le folklore roumain et l’Halloween ont plus en commun qu’on y pense. Halloween est une fête empruntée aux pays occidentaux qui a pourtant été popularisée partout, y compris en Roumanie, étant souvent associée aux nombreuses séries et films d’horreur américains consommés dans le monde entier.

Mais il y a aussi dans le folklore roumain quelques mythes qui correspondent parfaitement à l’atmosphère spécifique de cette fête.

Imaginez que vous êtes à un feu de camp dans la nuit du 31 octobre et que quelqu’un se prépare à raconter une histoire d’horreur. Frissonnant et avec les manches bien serrées  entre les doigts pour ne pas geler, vous pensez que vous entendrez à nouveau l’histoire d’un esprit qui hante la forêt à deux kilomètres ou d’un vampire qui est dans la même rue que le bloc où vous habitez.

Cependant, vous entendez la voix du conteur et, à votre grande surprise, l’histoire vous semble connue. Il ne s’agit pas de fantômes ni de vampires cette fois, mais d’une histoire vaguement familière. Que vous l’ayez déjà entendue dans les contes de fées ou de grands-parents, une chose est sûre : c’est une histoire qui nous appartient à tous.

Voici 3 de ces mythes du folklore roumain:

1. Ielele – les fées du folklore roumain

Le folklore roumain est extrêmement riche en mythes et légendes fantastiques, mais l’une de ces inventions fabuleuses est la légende des iele.

La légende des iele, rassemblées aux nymphes ou aux fées de contes, a des origines peu claires, mais ces créatures sont à la fois captivantes et effrayantes. On dit qu’elles ne parcourent les forêts qu’en groupes de trois, six ou neuf et que leur beauté et leur voix douce peuvent séduire même l’homme le plus fort, lui faisant perdre la tête et entrer dans l’hora avec  elles, une danse éternelle qui lui apportera la mort.

Quelques coutumes du folklore roumain sont nées de la peur que le mythe des iele a engendrée dans l’âme de nos prédécesseurs. Par exemple, on croyait qu’une fois que les iele buvaient d’une certaine source, cette eau serait maudite pour toujours. Pour cette raison, les gens couvraient tout le temps leurs puits.

La légende des iele se retrouve parmi le peuple sous forme de plusieurs variantes, par conséquent on ne sait pas si ces créatures mythiques sont maléfiques ou non, mais l’incertitude qui les entoure est la raison pour laquelle elles resteront pour toujours les créatures les plus effrayantes du folklore roumain.

 

2. Les morts-vivants – les hybrides des loups-garous et des vampires du folklore roumain 

Les morts-vivants sont semblables aux vampires occidentaux et aux loups-garous, étant surnommés parmi le peuple « moroï ». Ces auteurs se divisent en deux catégories : les moroï morts et ceux vivants. Les premiers représentent les âmes des personnes bloquées à la frontière entre la vie et la mort, tandis que les derniers sont des bébés nés avec certaines caractéristiques physiques considérées par les gens comme des « signes du Diable ». L’apparence d’un mort-vivant ressemble plus à celle d’un zombie– bien que certaines variantes du folklore roumain disent que les morts-vivants peuvent également avoir une apparence humaine.

La façon dont les gens échappaient à ces créatures impliquait de nombreux enchantements et rituels, y compris planter des objets pointus et rougis au feu dans la poitrine du revenant ou arracher et brûler son cœur. Cela vous semble familier ? Peut-être que les revenants du folklore roumain ont plus en commun avec les vampires et les loups-garous occidentaux qu’il n’y paraît à première vue. Cependant, les enchantements et les rituels spécifiques sont probablement la plus grande différence, mais aussi la partie qui provoque le plus de peur. La raison en est précisément le mystère qui mêle toujours ce genre de pratiques qui rappellent le divin et le profane, la spiritualité et le paganisme.

 

3. Baba Cloanța – la méchante sorcière du folklore roumain 

La plupart d’entre nous ont  entendu son nom  lorsque nous étions petits, peut-être dans des blagues ou peut-être dans les paroles des parents quand ils essayaient de nous empêcher de faire plus des bêtises, en rappelant Baba Cloanța qui vole les enfants agités. Celle-ci apparaît partout, dans d’innombrables légendes et mythes, et ses origines ne sont pas seulement enracinées dans le folklore roumain.

Pourtant, Baba Cloanța se retrouve presque toujours dans nos contes sous la forme d’une vieille femme ayant une apparence horrible, incarnant souvent une sorcière amie du Mal. Elle est surnommée dans le folklore roumain Baba Oarba ou Baba Harca, selon la région du pays d’où la légende ou le conte est né. Le personnage est souvent associé aux pratiques magiques maléfiques et aux esprits revenus d’entre les morts, de sorte que les sorcières occidentales s’effacent par rapport aux histoires et légendes sur Baba Cloanța.

 

Il est évident que le folklore roumain est riche en traditions et coutumes nées de mythes et de légendes connus et racontés encore aujourd’hui. Les contes pour enfants acquièrent des significations complètement différentes une fois que nous vieillissons.

Et peut-être que les Roumains ne célèbrent pas Halloween de la même manière que les Américains, mais cela ne signifie pas que nous n’avons pas nos propres histoires de fantômes qui vont faire trembler tous ceux qui osent les écouter.

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Sources:

 

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